Périple à Seattle, hallucinant

30 mois. C’est le temps que nous avons survécu sans voiture, dans le Far-West. Non, nous n’avions pas de cheval, ni de carrosse. La réponse est donc « oui, c’est possible ». Contraignant parfois, mais possible.

Alors comment fait-on?

• On peut utiliser le réseau de bus
• On s’en remet aux autres pour nous balader aux quatre coins de la ville
• On prend une voiture chez les loueurs quand on a envie de partir un peu plus loin

Le bus

Le réseau de bus est assez développé, et finalement fonctionne plutôt mieux qu’on ne pourrait l’imaginer. Surtout, en voyant le nombre de lignes et les embouteillages sur les grands axes, le système s’en tire pas trop mal, et nous avec.

Évidemment il est, dans ce cas comme partout, préférable d’habiter près des échangeurs ou du centre-ville pour ne pas perdre son temps en correspondances. Pendant 2 ans, habiter en plein centre-ville a donc eu cet avantage. Le centre (downtown) a ceci de spécial qu’il est … gratuit. Eh oui, dans certaines limites au centre, le transport est en fait totalement gratuit.

La raison : Fluidifier le trafic là où les passagers montant et descendant sont les plus nombreux. Le résultat est quant à lui aussi inattendu. En effet, selon l’endroit où l’on monte dans le bus, il faut payer à l’entrée, ou à la sortie.

Comprenez bien : Si vous prenez le bus dans le centre en direction de la périphérie, vous payez à la sortie. Si vous allez vers le centre-ville, vous payez  à la montée. Le premier touriste qui arrive à comprendre le système n’est plus un touriste : On les repère assez vite!

Alors, oui, en changeant de logement, on a un peu perdu en quantité de transport, et surtout en termes de directions vers lesquelles se rendre. Quand vous habitez au bord d’un lac, et que de l’autre côté vous avez l’autoroute Nord-Sud qui sépare la ville en deux, il ne reste que 2 directions possibles : Nord ou Sud. Çà limite un peu.

Point supplémentaire : Les bus roulent aussi la nuit.

Le co-voiturage

C’est un bien grand mot quand on n’a pas de voiture, mais c’est le seul qui corresponde. Taxi marche aussi, mais c’est pas gratuit.

Merci donc à Florian, Mark, James, Laetitia, Chaz, Valérie, Willy, et j’en oublie sans doute, pour les nombreuses « ride » aux quatre coins de la ville. Malgré tout, c’est plus de souvenirs.

Imaginez, parfois on prenait la voiture sans le chauffeur, et pour la première fois depuis 14 ans que je conduis je me suis retrouvé en panne d’essence, c’est pas la classe?

Et puis au moins pas besoin de chercher celui qui a le droit de boire entre nous deux.

La location

La location a cela de pratique que vous n’avez pas à vous soucier d’autre chose que de rendre la voiture avec un plein. Le reste, vous le laissez au loueur. Vous avez la location classique, et la Zipcar (Autolib’ qui arrive sur Paris il me semble). Les Zipcar sont en général hybride, et étaient déjà là à notre arrivée, soit presque 3 ans.

C’est l’occasion de tester la Prius par exemple, hybride qui fait moins 5L/100km (50 miles par gallon), ce qu’on a fait pour aller dans l’ouest de l’État sur la côte Pacifique cet été. Il y a très peu de photos (appareil en vrac), et donc vous n’avez rien vu là-dessus sur le blog encore. On risque d’y retourner, on verra à ce moment-là je pense.

Les temps changent

C’est la fin de l’été, j’ai décidé de … passer mon permis. Après 2 ans et demi, pourquoi pas tenter de passer le permis. C’est normalement obligatoire pour tout résident présent plus de 6 mois dans l’année, mais il est toujours possible de conduire avec un permis français.

Je suis donc repassé sur le grill pour le code, et la conduite. Le code est assez trivial, même si on se retrouve à répondre à des questions sur la distance à laquelle vos feux de vélo doivent être visibles. C’est assez perturbant pour une première question.

La conduite : Une blague. Vous venez avec votre voiture (merci James), et donc que vous l’ayez ou pas, vous pouvez repartir avec si vous avez un permis international.

Jamais vous n’entrez dans le trafic. Oui, j’ai passé 5 minutes au maximum en test, sans rencontrer de voiture, sans voir un feu, et donc sans « élément extérieur perturbateur ».

96/100. Vous êtes noté en négatif. Vous perdez des points pour « mauvaise conduite ». 80/100 pour passer le permis si j’en crois ce qu’on me dit.

4 points en moins? J’ai fait un créneau parfait.

Hein? ben oui, il y avait la place pour se garer en marche avant (reculer un peu plus pour se garer en marche avant). Il est considéré « dangereux » de faire des manœuvres en marche arrière. Le comble. Parce que personne n’apprend à conduire correctement, savoir faire des manœuvres devient pénalisant. On aura tout vu.

J’ai donc mon nouveau « permis de boire », et je peux donc laisser mon passeport ailleurs que dans ma poche arrière droite, et mon permis français avec, pour sortir boire un verre. Et en plus ça rentre dans le portefeuille, c’est format carte de crédit. A moins que… je ne sois le conducteur de notre nouvelle acquisition.

La voiture

Oui, permis en poche, autant que cela serve à quelque chose. Le soir même, après deux semaines de recherches dans les petites annonces pour sonder le marché et les prix, rendez-vous pour négocier sur une voiture … américaine.
Tout le monde vous dira que Toyota est indestructible, et que c’est le meilleur choix. Seulement comme elles sont éternelles, les gens les gardent éternellement. Au compteur en moyenne pour un prix raisonnable, 350’000 km. Les distances sont certes plus grandes ici, mais il faut quand même avoir confiance.

Voici donc la Saturn, nouveau locataire sur nos deux places de parking comprises dans le loyer.

Si dans les commentaires ci-dessous vous voulez la baptiser, n’hésitez pas. Il lui faut un petit nom.
Steffy est la première proposition.

Elle a de nouvelles plaques, mais autrement, tout reste identique.

Tags: downtown, photos

Cet article a été publié le dimanche, 27 septembre 2009 à 19:17 et est classé dans Anecdotes, La Ville, Tourisme et Loisirs. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Les commentaires et pings sont fermés.